Le 17 août 2010, au terme d’une expédition du Bangladesh à la France via l'océan Indien et la mer Rouge, le petit voilier de pêche Tara Tari avait démontré qu’on peut fabriquer des bateaux en utilisant un composite à base de fibre de jute. Cette alternative à la fibre de verre présente des avantages écologiques et économiques considérables pour le développement du Bangladesh. Six mois plus tard à Dhaka, l'association Watever fondait un laboratoire de recherche sur les biocomposites pour développer cette nouvelle utilisation de la fibre de jute.

L'expédition de Tara Tari



L’expédition de Tara Tari
Durant 6 mois, le voilier a descendu le Brahmapoutre, passé les bidonvilles de Dhaka et a rejoint le delta du Gange. Il a navigué dans le golfe du Bengale jusqu’au Sri Lanka puis, poussé par les vents de mousson, il a dépassé les Maldives et traversé l’océan Indien pour atteindre le Golfe d’Aden. Depuis le Yemen, il a remonté la mer Rouge, traversé la Méditerranée et rejoint la France. Pirates, courants, coups de vent, blocages administratifs, problèmes techniques, requins, récifs... Corentin et son voilier ont vécu une vraie aventure et ont atteint leur objectif : prouver la résistance du jute en conditions extrêmes.

Cette expédition hors du commun a été suivie par les médias. Elle a déjà fait l’objet d’articles dans de nombreux magazines, reportages à la télévision, un court métrage ainsi qu’un livre.
Tara Tari était exposé au Grand Pavois 2010 de La Rochelle, au Salon Nautic de Paris et au festival du film de mer de Dunkerque. Corentin était parrain du salon Mille Sabords du Crouesty.

Vidéos de l'expédition
Réalisées par Voiles&Voiliers

Partie 1 "débrouille, récup' et toile de jute!"


Partie 2 "pirates, noix de cocos et joie de vivre!"

Un voilier « Made in Bangladesh »
La réalisation de ce petit voilier de pêche Bangladeshi a elle-même été un challenge. Expérimentation grandeur nature, Tara Tari est le premier bateau au monde réalisé en composite intégrant de la fibre de jute (à hauteur de 40%). Il marque la première étape des recherches sur ce matériau.
Construit en 3 mois dans le chantier naval Tara Tari, les parties métalliques et l’aménagement du voilier viennent essentiellement de produits disponibles localement, provenant du recyclage de cargos déconstruits au Bangladesh (hublots de cargos, mât en canalisations, dérives en  morceaux de coque, etc.). Seul l’équipement de sécurité et de navigation a été importé (Plastimo, Harken, Incidence).

 
Caractéristiques techniques de Tara Tari
Largeur max. : 2m
Longueur hors tout : 9m
Poids : 1,6t
Surface voiles : 21m²
Tirant d’eau : 0,5/1,5m [dérives relevées/baissées]

Tara Tari vu de coté

coupe milieu

l'intérieur vu du dessus

Les étapes de la construction de Tara Tari

Slim le couturier coud les voiles du prototype

essais du prototype dans le delta du Gange [Gwénolé, Thomas]
sur le Gange [Corentin]
fabrication de la coque [Russel, Joachim, Bachir, Corentin]
fabrication de la serre [Saïdur, Joachim, Bachir]
[humayun, Saïdur, Corentin, Bachir, Joachim]
fabrication du pont [Abu Shama]
mise à l'eau [Shadat, Bouajun, Cartic, Abu Shama, Bandsa, ...]
 premiers essais sur un bras du Brahmapoutre [Corentin, Babu]
essais avec les maîtres : Yves Marre et Marc Van Peteghem